jeudi 19 décembre 2013

Meilleurs Voeux pour 2014 (vidéos amusantes)

Bonjour,

À l'occasion de cette période de réjouissances, j'ai pensé partager quelques petites joies familiales. Depuis quelques années déjà, mon frère Jean-François produit d'amusantes petites vidéos avec ses enfants. Bien entendu, on retrouve plein de vidéos familiales amateurs sur Internet, toutefois je trouve celles-ci particulièrement amusantes!

Meilleurs voeux et au plaisir de vous retrouver en 2014 !


Jules

2013


2010


 2006

dimanche 15 décembre 2013

Présentation générale de Compilatio

Vidéo de présentation de Compilatio. Si vous ne connaissez pas Compilatio, voici un bref apperçu.




mercredi 4 décembre 2013

Vidéos d'étudiants dans le cadre d'un cours: comment faire?

Vous demandez à vos étudiants de produire des vidéos dans le cadre de votre cours?

YouTube est un outil tout désigné.

J'ai fait cet exercice avec des étudiants en première année collégiale l'hiver dernier et je n'ai pas eu de soutien technique à offrir. Ils ont trouvé par eux-mêmes.

Il est important toutefois de les informer qu'ils sont responsables des paramètres de confidentialité qu'ils choisissent. S'ils doivent fournir un lien valide vers leur vidéo, cela ne signifie pas qu'ils doivent offrir leur vidéo au reste de la planète! S'ils le font, le professeur ne doit pas en être tenu responsable. Celui-ci a un rôle pédagogique à jouer et doit toutefois réagir en cas de problème, particulièrement si les étudiants sont mineurs. Par mesure préventive, le professeur pourrait exiger que les vidéos soient "privées".

En effet, les vidéos peuvent être "Publiques", "Non répertoriées", ou "Privées". À indiquer dans les paramètres de la vidéo. Dans le cas d'une vidéo "Privée", l'étudiant peut la partager avec son professeur dont il connait l'adresse GMAIL. Personne d'autre n'aura alors accès à cette vidéo.

La plupart des téléphones intelligents ou tablettes numériques permettent de transférer une vidéo directement sur YouTube via WIFI ou 3G. Il n'est pas exclu que certains étudiants puissent héberger la vidéo d'un autre étudiant qui n'a pas de compte YouTube. Il faut toutefois un lien de confiance entre les étudiants. Encore là, c'est à l'étudiant de gérer ça et au professeur d'intervenir pédagogiquement selon la situation.

Une dernière chose à prévoir : la collecte des liens vers les vidéos. Celle-ci peut se faire par messagerie interne (COLNET), par courriel ou au moyen d'un formulaire en ligne (exemple formulaire Google).

Si j'ai oublié quelque chose, faites-moi signe!


vendredi 29 novembre 2013

Compilatio: balises pour les cas de plagiat

Depuis quelques semaines, j'ai l'honneur d'administrer la plateforme Compilatio de mon établissement. En plus des aspects techniques reliés à la création des comptes d'utilisateurs, j'accompagne les professeurs, entre autres, dans la délicate tâche d'interprétation des rapports d'analyses. En attendant une politique ou des consignes plus officielles, voici quelques observations et suggestions.

Avant de commencer, il faut bien comprendre que Compilatio ne fait que relever les similitudes avec des textes se trouvant sur Internet ou dans la bibliothèque de référence constituée des documents ayant déjà été analysés. C'est déjà beaucoup, mais Compilatio ne détecte pas le plagiat en tant que tel. Les rapports doivent être interprétés.

Interpréter, cela signifie par exemple : distinguer entre un plagiat et une citation valide. Compilatio ne fait pas cette distinction.

Cela désigne aussi, malheureusement, distinguer entre un plagiat et des citations mal faites. S'agit-il d'un plagiat ou d'une citation sans guillemets? D'une référence manquante? Ou imprécise? Sans tomber dans le procès d'intention de l'étudiant, ça se complique un peu. Nous tombons en zone grise...

Mes balises :
  1. L'étudiant essaie-t-il de tromper le correcteur? Son action a-t-elle pour effet de tromper?
    Si aucune source n'est mentionnée et si le texte produit est présenté comme original ou personnel, la réponse est oui, sans aucun doute.
    Toutefois, si les sources sont mentionnées, mais sans qu'on puisse clairement savoir quel passage est associé à quelle source : il y a plutôt, à mes yeux, un problème de citations et références.
  2. Après interprétation du rapport produit par Compilatio, un texte comportant beaucoup de similitudes ne sera pas nécessairement un cas de plagiat. Compilatio fournit tout de même une précieuse indication pour l'évaluation, car le pourcentage de similitudes est un symptôme de la valeur d'un travail.
    Un travail comprenant une grande part de citations répond-il aux exigences du cours? En effet, la production de l'étudiant doit démontrer sa compétence. À moins que la compétence à développer ne se limite au repérage d'information, le copier-coller, même avec les guillemets, ne convient pas.
  3. En résumé, si le travail remis comporte un problème au niveau des citations ou des références, sans que cela n'ait pour effet de me  tromper, j'enlève des points (sous forme de pénalité) pour non-respect des consignes, citations non conformes, ou règle de présentation non respectées. Il ne s'agit pas d'un critère d'évaluation, mais d'une consigne de présentations du travail, au même titre que la mise en page. Ces consignes et règles de présentations sont indiquées dans le plan de cours et dans les consignes et critères d'évaluation du travail. Mes étudiants sont donc bien avisés qu'en cas de citations mal faites ou références imprécises, ils seront pénalisés.
  4. Et si le travail analysé est un plagiat? Et bien, j'applique alors la procédure prévue aux RPP PIEA. À la suite de ces sanctions, sans aucune forme de publicité, j'ai vu chuter considérablement le repiquage dans toutes les productions de mes étudiants. Mes moyennes de similitudes détectées sont maintenant sous les 10%, alors qu'elles dépassaient 25%, il y a 2 ans seulement...
Un dernier mot. Je préconise l'analyse systématique de tous les travaux reçus, plutôt que l'analyse en cas de doute. Si tous les professeurs le font, les changements seront généralisés et rapides, ce qui allègera la tâche de correction. Car des travaux de meilleure qualité se corrigent plus facilement et rapidement.

 Qu'en pensez-vous?


vendredi 22 novembre 2013

Compilatio: le dépôt de documents

Dans la cette capsule, je présente une façon simple de recevoir les documents directement dans Compilatio. Je n'entre pas dans les détails, mais en 2min30sec, cela devrait être utile pour débuter.

vendredi 1 novembre 2013

L'école de demain et le BYOD

Vidéo québécoise en anglais produite par Marc-André Lalande (@malalande). Très belle ressource! Propos sérieux avec une forme amusante. À écouter avec attention...

mardi 29 octobre 2013

vendredi 25 octobre 2013

À voir !!


Suis-je un rouage? par eco017

mardi 22 octobre 2013

Belle utilisation du TBI en philo !

Voici un très bel exemple d'application pédagogique du TBI dans un cours de philosophie


Il est entre autres question de cartes conceptuelles, de travaux collaboratifs, de stratégies astucieuses et peu couteuses et plus encore... Le titre aurait aussi pu être " la classe active en philosophie". Cela vaut vraiment la peine d'être vu.

Merci à François Jourde (@fjourde) et Christophe Batier (@batier) !

mardi 15 octobre 2013

Capsules d'introduction à Google Drive sur YouTube

La séquence de vidéos suivante présente les bases utiles pour se lancer dans Google Drive. Merci à Steeve Morissette pour la production de ces excellentes capsules. Bon visionnement !



Contenus

  1. Vue d'ensemble
  2. Importation de fichiers
  3. Création de documents
  4. Partage
  5. Organisation des fichiers et des dossiers
  6. Publication des documents en ligne
  7. Création et partage de formulaires
  8. AutoCrat, un assistant dévoué (script très utile)




mardi 1 octobre 2013

autoCrat chez les #RepTIC (complément de présentation)

Bonjour,

Dans le cadre des journées de travail en présences du Réseau REPTIC qui se tiendront à Québec ces jours-ci, je souhaite partager une première version de marche à suivre pour utiliser le script autoCrat dans votre environnement Google Drive.
*REPTIC = répondant TIC (1 par collège au Québec, communauté de pratique)


autoCrat pour quoi faire? 

Pour créer, personnaliser et partager automatiquement des documents texte (Google) avec vos étudiants;
Pour en savoir plus sur autoCrat, consultez http://www.youpd.org/autocrat.

autoCrat comment?

Avec un compte Google Drive par personne et les adresses courriels associées de chacun des participants

Pour tester le script autoCrat et recevoir votre marche à suivre (présentement en version de travail) personnalisée remplissez le formulaire suivant:
votre adresse courriel servira à vous envoyer le document, je répondrai à vos questions avec plaisir, si vous laissez un commentaire dans le document - Jules Massé):

dimanche 25 août 2013

Note sur certains ateliers du congrès de l'AQPC

L'Association Québécoise de Pégagogie Collégiale tenait son congrès en juin dernier à Montréal.

Voici les notes que j'ai colligé lors des conférences et ateliers auxquels j'ai assisté.

1.       Développer les compétences cognitive pour la socitété du savoir
Pierre Lévy, Université d’Ottawa

Le présentateur met de l’avant l’idée qu’il est important pour nos étudiants de familiariser avec l’évaluation critique de leurs sources d’information.  Il souligne donc l’importance de tenter de connaître l’orientation, le cadrage, le récit et les normes sur lesquelles s’appuient une opinion proposée par un individu ou un groupe.  Il découpe cette évaluation en plusieurs questions, notamment :
– Qui? Identifier la source (personnes, institutions, courants)
– D’où vient le financement? Combien, sources
– Pourquoi? Quels sont les questions, problèmes, agendas (politique, économique, théorique, religieux, etc.) de la source
– Références?  Les sources de la source sont-elles clairement identifiées?
– Quand et depuis quand? Retracer l’origine d’une idée ou d’une information dans le temps.  Reconstituer les « lignes temporelles » des faits et idées

Il est donc important de comprendre que l’objectivité n’existe pas, par contre la transparence devient synonyme d’objectivité en ce sens que plus les auteurs sont transparents, plus ils sont fiables.

Le présentateur propose donc des étapes permettant à l’étudiant de gérer ses sources :
1.        Maitriser son attention
2.       Se connecter à des sources fiables et non-redondantes
3.       Filtrer l’information
4.       Catégories l’information
5.       Enregistrer l’information dans la mémoire à long terme
6.       Faire des synthèses de l’information disponible
7.       Partager et communiquer l’information
8.       Ré-évaluer régulièrement ses sources


2.       Towards inclusive and successful learning for all : universal design in the college classroom
Thomas Henderson, Directeur du centre de recherche pour l’inclusion scolaire et professionnelles des étudiants en situation de handicap

Le présentateur présente des données démographiques en lien avec le nombre d’étudiants ayant recours aux services offerts aux étudiants en situation de handicap ou encore ayant une difficulté d’apprentissage.  Dans le réseau collégial, le nombre d’étudiants est en hausse de façon importante depuis quelques années.  Dans ce contexte, il semble judicieux d’avoir une approche inclusive quant à nos pratiques pédagogiques, ce qui s’inscrit dans une approche nommée « universal design ».

Les principes de base du « universal design » sont les suivants :
-          Ne pas adopter une pédagogie « one size fits all » MAIS plutôt proposer une alternative convenable à chacun
-          Ne pas ajouter ces alternatives de façon réactive MAIS plutôt les inclure à notre pédagogie dès le départ
-          Ne pas privilégier l’accès pour un groupe restreint MAIS plutôt l’accès pour tous

Il s’agit donc de « considérer les besoins de l’ensemble le plus large d’utilisateurs dès le départ » (Ron Mace, traduction libre)


Des applications simples des principes du « universal design » dans une salle de classe comprennent :
-          Offrir l’accès à l’information sous plusieurs formes (vidéo, support audio, document d’accompagnement, documents en format .txt)
-          Énoncer clairement les buts d’une activité et donner un résumé
-          Offrir un support visuel (grilles, graphiques, images)
-          Présenter l’information de façon à pouvoir faire des liens :
o   Surligner l’information pertinente
o   Ajuster la couleur et la taille de la police d’écriture
o   Présenter l’information en « chunks »
o   Illustrer à l’aide d’exemple
-          Faire du modelage de stratégies d’auto-régulation
-          Présenter l’information de façon progressive et en faisant de l’étayage


3.       Classe inversée
Présentateur: Christina Drouin, enseignant de chimie au CÉGEP Maisonneuve

Qu’est-ce qu’un classe inversée?  Il s’agit d’une classe où l’essentiel du temps est passé à appliquer les notions, plutôt qu’à les enseigner.  L’enseignement se fait à l’aide de capsules vidéos (et parfois de lectures) que les étudiants consultent en préparation au cours.  Le but est de permettre aux enseignants de maximiser leurs contacts avec les étudiants en offrant un soutien lors de la réalisation de tâches et exercices en classe.  Puisque l’enseignement magistral est remplacé en partie par le visionnement de vidéos préparées par l’enseignant, une partie importante du temps de classe est libéré à cette fin.  Cela permet également aux étudiants éprouvant certaines difficultés avec un concept de re-visionner la matière autant de fois qu’il est nécessaire!

Le présentateur nous présente les étapes qu’il a utilisées dans sa classe inversée.
1)      Prise de notes : L’étudiant consulte les capsules vidéos (et bien sûr le manuel!) en vue de comprendre la matière qui sera appliquée en classe.  Cette préparation remplace l’enseignement des notions de façon magistrale généralement offert par le professeur
2)      Résumé : Le professeur fait un survol des informations présentées dans la vidéo, en disant juste assez pour que les étudiants n’ayant pas fait la préparation puisse minimalement suivre, mais sans être redondant au point où la préparation n’est plus nécessaire.
3)      En classe : Le temps de classe est destiné à la « pratique » ou à l’application des concepts

Afin de réaliser des vidéos plusieurs outils sont disponibles, une explication sommaire des outils ainsi que de leurs forces et limites est présentée ici :


Est-il nécessaire de couvrir toutes les notions à l’aide de vidéos?  Non!  Puisque la mise en ligne de vidéos demande du temps, il faut penser à 3 ou 4 notions qui paraissent particulièrement difficiles pour les étudiants et qui nécessitent donc la présence de l’enseignant lorsque vient le temps de les appliquer.  Au fil des ans, une banque intéressante de ressources sera ainsi constituée.



4)      What will students do?
Sharon Coyle, enseignante d’anglais langue d’enseignement et conseillère pédagogique au Cégep de Sept-Iles

La présentatrice attire notre attention sur le concept de « backwards planning », c’est-à-dire sur l’importance de planifier d’abord l’évaluation et les objectifs pour ensuite remonter vers les contenus.

Traditionnellement, l’enseignant planifie ses enseignements en passant par les étapes suivantes :
1.       Contenu
2.       Leçons
3.       Évaluation
4.       Objectifs

Dans une approche d’enseignement par compétence basée sur des tâches authentiques (i.e. ressemblant le plus possible à des tâches réelles), il faut plutôt renverser l’ordre
1.       Objectifs
2.       Évaluation
3.       Leçons
4.       Contenu

Cette approche nous permet de nous assurer de l’atteinte de compétences et de les aborder de façon approfondie.  Il devient parfois nécessaire de réduire les contenus (par exemple, lire moins de textes dans un cours d’anglais), mais d’y aller avec une plus grande profondeur (par exemple, prendre le temps de les situer dans leur contexte historique, politique, etc.).

Une autre réflexion permettant de nous guider est de penser aux connaissances et compétences essentielles que l’on souhaite développer chez nos étudiants, mais avec lesquelles ceux-ci ont le plus de difficulté. 


5)      Révision assistée par ordinateur : données de recherche et observations
Martine Ouellet, enseignante au CÉGEP de Drummondville

La présentatrice nous fait état des données obtenues dans le cadre d’un projet de recherche portant sur l’impact de l’utilisation d’un correcticiel (i.e. Antidote) sur la réussite de deux cours de première session (français mise à niveau et un cours spécifique au programme) d’étudiants du programme d’accueil et intégration.

Au sujet de l’utilisation d’Antidote, la chercheure insiste sur les points suivants :
-          Former les utilisateurs aux différentes fonctions et outils sur logiciel
-          Ajuster les paramètres du correcteur afin de le rendre sensible aux particularités de l’apprenant ainsi qu’aux objectifs du cours
-          Procéder étape par étape dans l’utilisation du logiciel : cela implique de modifier les réglages afin que seules les erreurs graves apparaissent au début, pour graduellement rendre les filtres plus sensibles et éliminer les erreurs restantes

Les résultats de cette recherche quasi-expérimentale démontre qu’environ 30% des étudiants ayant l’opportunité d’utiliser l’outil l’ont effectivement fait.  Les utilisateurs réguliers du logiciel ont obtenu une moyenne plus élevés dans les deux cours où la chercheuse a collecté des données (i.e. français et un cours de « méthodologie »).

L’utilisation du logiciel semble avoir un effet plus marqué pour les erreurs en lien avec la ponctuation, la grammaire du texte et la syntaxe.


6)      Et si l’on pouvait évaluer mieux demain?
France Côté, conseillère pédagogique au CÉGEP Marie-Victorin

Citation inspirante: « Mesurer ou évaluer n’équivaut pas à enregistrer de manière externe et objective des acquis, comme le thermomètre indique la température, sans intervention de l’homme, … Au contraire, évaluer des acquis revient à construire un point de vue sur des performances censées représenter des acquis » (Romainville, 2012).

Élaborer une grille d’évaluation à échelle descriptive en 10 étapes :

1. Élaborer une tâche et un contexte
Élaborer une mise en situation et des consignes claires, pour une tâche complexe et authentique

2. Apprécier le produit, le processus ou le propos
                Déterminer si l’on évaluera le produit, le processus ou le propos (il ne faut pas nécessairement faire tous les trois à chaque production, mais il faut évaluer les trois durant la session!)

Produit = production ou performance
Processus = progression ou comment l’étudiant s’y est pris
Propos = discours ou justifications formulés par l’étudiant


3. Identifier les indicateurs prédominants
Critères d’évaluation et description de chacun des échellons

4. Formuler adéquatement les critères d’évaluation
                Ils doivent être observables, pertinents, univoques et en lien avec le produit, le processus ou le propos

5. Effectuer une vérification taxonomique
                S’assurer que si la tâche impliquer un niveau « analyse » les critères évaluent l’analyse!

6. Choisir le type de grille approprié
                Analytique, globale ou hybride?

7. Combien de niveaux de performance ?
                4 à 6

8. Procéder à une description détaillée des résultats attendus à chacun des niveaux
Importance de décrier en détail le seuil minimum (60%).  Au début, il peut être difficile de décrire les niveaux intermédiaires, on pourra se servir des productions d’étudiants pour réviser la grille pour les sessions subséquentes.

9. Éviter les pièges
Éviter d’utiliser des formulations négatives.  Éviter de déguiser des critères quantitatifs en qualitatif.  Éviter les gradations maladroites.

10. Valider l’outil
Demander à nos collègues et étudiants de valider la grille.

Cette présentation était si enrichissante qu’il vaut la peine de partager un lien vers le Powerpoint, sur le site de l’AQPC :




jeudi 20 juin 2013

Innovation et institution





Il y a des choses difficiles à comprendre, par exemple : la compagnie Kodak -qui est aujourd'hui en faillite à cause du passage raté au numérique- a pourtant été la première à développer un appareil photo numérique !

Qu'en est-il de nos institutions scolaires et de leur relation aux TIC et à la formation en ligne ?
La discussion avec Marcel Lebrun est fascinante, toute en nuances.

mercredi 12 juin 2013

Formule BYOD (AVAN)

BYOD = Bring Your Own Device (AVAN = apportez votre appareil numérique)

De plus en plus, le modèle 1:1 (1 appareil/ 1 étudiant) semble s'imposer. Chaque étudiant devrait, dans le meilleur des mondes, avoir accès à un appareil personnel pour mener à bien son projet d'études. On se doute bien, cependant que les ressources financières pour accommoder tous les étudiants ne sont pas au rendez-vous. Par ailleurs, de plus en plus d'étudiants (environ 80%) selon mes données personnelles possèdent un ordinateur portable ou une tablette et peuvent l'apporter en classe si nécessaire. Maintenant, qu'elles sont les questions à se poser avant de demander à ses étudiants d'apporter leur appareil en classe?

Il n'y a pas de règles institutionnelles régissant l'utilisation des ordinateurs portables et des tablettes numériques à l'ITHQ. Certains professeurs, quelques-uns seulement, suggèrent effectivement aux étudiants d'apporter leur appareil en classe. Pour les téléphones, à ma connaissance, c'est mal perçu, voire interdit. Certains professeurs interdisent aussi les ordinateurs et les tablettes, je ne connais pas la proportion, mais je dirais que c'est peut-être la moitié des profs! Pour l'école, il incombe à chaque professeur d'établir ses règles pour son cours. Et beaucoup d'autres se disent embêtés par les ordis et les tablettes. Ils les tolèrent, mais ne savent pas trop comment les intégrer.

L'arrivée des tablettes amène effectivement des usages et des possibilités nouvelles. Les fonctionnalités des tablettes ne sont pas toujours satisfaisantes comparées à celles des ordinateurs portables, mais elles semblent bien s'intégrer dans la classe et permettre de demeurer attentif à ce qui se passer autour de soi. Les tablettes sont toutefois nouvelles en classe -pour les étudiants comme pour les professeurs- et ne sont pas toujours maîtrisées techniquement. Les étudiants me posent d'ailleurs beaucoup de questions techniques et cherchent à mieux comprendre l'outil, pour travailler dans Google Drive par exemple, ou répondre à des formulaires en ligne.

Quels sont les principaux enjeux?
Infrastructure réseau et prises de courant
La capacité du réseau sans fil est un enjeu crucial. Les étudiants ont des téléphones et des ordinateurs. Il n'est pas rare que j'aie une cinquantaine d'appareils reliés au réseau sans fil de l'école dans ma seule classe (souvent 2 appareils par personne!). Si un autre professeur fait la même chose dans la classe voisine, la performance diminue sous un seuil critique et il n'est plus possible de travailler en infonuagique. La disponibilité des prises de courant pour les ordinateurs est aussi un réel casse-tête. Même lorsque les prises sont disponibles, on se retrouve rapidement avec des fils partout, ce qui rend les déplacements périlleux dans la classe.

La gestion de l'attention des étudiants
Cette session, un étudiant ayant l'air calme et studieux avait sont ordinateur portable en classe avec lui en tout temps. Il semblait prendre des notes et suivre le cours. Mais à la 12e semaine, il est venu candidement me poser des questions de base sur l'utilisation des ressources en ligne du cours et des documents partagés dans Google Drive. Il avait réussi à se rendre jusqu'à la fin de la session sans maîtriser les outils de base du cours, ce qui montre clairement qu'il faisait autre chose en classe, sans que je ne m'en sois rendu compte. Il a finalement échoué le cours... mais il aura certainement appris que la gestion des distractions et la capacité d'attention sont cruciales pour réussir. Comme professeur, je vais porter attention à ces situations et ajuster ma stratégie pour mieux prévenir ce genre de problèmes. Pour plusieurs étudiants, un téléphone, une tablette ou un ordinateur sont des appareils de divertissement. Il m'arrive même d'être un peu choqué lorsque j'entends des professeurs me dire à quels points ces appareils doivent être utilisés en classe, car ils sont tellement amusants ! Le fait qu'ils soient amusants est un réel défi et le professeur finit pas compétitionner avec l'outil pour garder l'attention de l'étudiant... Bien entendu, certains pourront mentionner l'apprentissage par le jeu, mais pour le moment, je ne suis pas rendu là ! Pour moi, les TIC sont un outil de travail puissant et efficace. Peu m'importe que ce soit amusant ou non. Là-dessus, il y a un fossé générationnel et je dois en tenir compte.

La pédagogie elle-même
Pour faire en sorte que les outils numériques personnels et les ressources numériques des cours soutiennent les apprentissages de tous les étudiants, et non seulement des plus forts, ou de ceux qui ont une motivation intrinsèque plus développée, il faut adapter la pédagogie et prendre certaines précautions. D'abord, il importe, très tôt dans le cours, d'imposer clairement et fermement la dimension TIC du cours. Mais, il faut le faire de manière progressive. Ensuite, il faut utiliser les outils de manières stimulantes, par exemple pour favoriser les travaux d'équipes et la collaboration entre pairs, pour accompagner les étudiants de manières plus soutenue en dehors des cours et plus personnalisée aussi (rétroactions plus fréquentes et délais de réponse plus courts) et pour offrir des contenus variés (textes complémentaires, vidéos, questionnaires). Il importe de repérer et d'intervenir rapidement auprès des étudiants plus "passifs" technologiquement. Il faut les accompagner de manière à ce qu'ils profitent eux aussi du levier technologique du cours. Sans quoi, les étudiants "plus forts" prendront une telle avance qu'il deviendra difficile d'enseigner pour toute la classe et les plus faibles s'en trouveront pénalisés. Ils seront en quelque sorte "largués technologiquement". Certains finissent même par développer une aversion pour les TIC ! Le problème n'est pas les TIC, mais les TIC amplifient effectivement les situations: l'avance des plus avancés, comme le retard des plus lents à se mettre au travail. Je parle ici de mon expérience personnelle avec plusieurs groupes depuis 3 ans.

En résumé, les professeurs sont les seuls à pouvoir déterminer la pertinence, dans leur cours, d'intégrer ou non les tablettes ou ordinateurs portables en classe. Toutefois, il est facile d'observer que la tendance  est à l'augmentation et que ce n'est sans doute qu'une question de temps avant que tous les étudiants travaillent avec un appareil personnel de manière continue. Les changements de pratiques pédagogiques doivent donc être progressifs et planifiés, afin de permettre le déploiements de ressources matérielles nécessaires.

vendredi 7 juin 2013

Documents Google DOCs et prévention du plagiat

Les étudiants de l'ITHQ ont accès directement à une foule d'outils infonuagiques via leur compte Google éducation (@monithq.ca). Certains de ces outils permettent, entre autres choses, de réduire le risque de plagiat.

Les documents textes Google facilitent la collaboration entre étudiants, mais aussi entre professeurs et étudiants. Il est possible de travailler sur un même document en même temps, à partir d'ordinateurs différents. Un professeur peut, par exemple, accompagner ses étudiants en temps réel, de chez lui ou de n'importe où, en intervenant directement dans le document. Il peut répondre à des questions via la fonction commentaire. Il peut même discuter en direct, par écrit ou par vidéoconférence. Finalement, il peut constater, au moment qui lui convient l'avancement du travail, le respect de l'échéancier ou la qualité du travail produit. Tout ces faits sont bien connus. Ce que j'ai tenté de faire avec cet outil ouvre cependant sur un autre sujet : le plagiat.

L'utilisation des documents collaboratifs de type Google Docs permet un enrichissement considérable de l'activité d'apprentissage: on peut suivre pas à pas le travail de chaque étudiant. On peut consulter l'historique des modifications apportées au travail, faire des commentaires ou répondre à ceux de l'étudiant. Les interactions sont simples, courtes, mais aussi fréquentes. Cela permet de s'ajuster au rythme d'apprentissage de chaque étudiant. Au besoin, ce suivi permet aussi de repérer efficacement les étudiants qui ont besoin d'un encadrement plus serré ou qui nécessitent un accompagnement particulier en présentiel.

Quelques principes qui m'ont guidé dans cette stratégie d'utilisation de Google Doc pour contrer les risques de plagiat dans mon cours de Philosophie et rationalité

  • Concevoir un travail significatif pour l'élève (en lui offrant par exemple des choix et en le laissant exprimer des goûts et des opinions, même si ce n'est pas la finalité du travail)
  • Découper la tâche en étapes de réalisation qui favorisent l'apprentissage progressif (ou cumulatif)
  • Imposer un échéancier et encadrer au besoin certains étudiants qui ne le respectent pas
  • Imposer l'utilisation du document collaboratif tout au long de la réalisation, ainsi que pour la remise du travail
  • Exiger qu'au moins une source valide soit utilisée conformément, sous forme de citation dans le travail
  • Rendre le scénario d'utilisation de l'outil simple pour l'étudiant 
  • Faire en sorte que cette formule ne demande pas trop de travail d'intégration de la part du professeur

Résultats observés:  

Diminution notable du risque de plagiat
L'étudiant qui souhaite plagier dans un tel contexte doit faire un travail considérable pour déconstruire ses sources et les faire correspondre aux étapes de réalisations (et aux échéances!). Cela représente tout un boulot. En plus de copier, il doit faire semblant de comprendre et d'apprendre à chacune des étapes, donc pas il n'y a plus de gain en terme de facilité pour l'étudiant. De plus, comme au moins une citations est exigée, l'étudiant est confronté d'emblée aux aspects méthodologiques et  stratégiques entourant l'inclusion de citation dans son texte. À mesure que sa compréhension se développe et que ses apprentissages s'approfondissent, il sera naturellement porté à citer plutôt qu'à plagier. Les résultats observés dans l'analyse de Compilatio sont aussi d'ailleurs très révélateurs: la diminution est réelle, toutes les analyses passent au vert ! Dans le passé, j'avais surtout du jaune et souvent du rouge.

Amélioration de la qualité des textes produits et de la réussite en tant que telle
Pour plusieurs étudiants,  cette rapidité de échanges entraîne une progression des apprentissages que j'observais moins souvent dans le passé. Il est fréquent de voir des étudiants "débloquer" suite à une intervention "au bon moment", même chez des étudiants présentant une motivation intrinsèque faible. Les moyennes générales de mes groupes ont augmenté depuis que j'applique cette stratégie. Je suis aussi parvenu à atténuer l'effet discriminatoire des technologies (TIC) qui avaient pour impact de favoriser les plus doués et les plus motivés ce qui élargissait l'écart dans mes groupes. C'est moins le cas maintenant, sans doute parce la place centrale des TIC dans le cours est mise en évidence dès le départ, par des exercices formatifs (mais obligatoires).

Aspects pratiques et impact sur la tâche

Fractionnement du temps de travail. 
Je réponds fréquemment à des questions d'étudiants en ligne et cela selon un horaire très variable. J'essaie de répondre rapidement. Comme je passe beaucoup de temps devant mon écran d'ordinateur, il arrive régulièrement que je réponde instantanément.

Gestion des fichiers dans Google Drive
Que ce soit pour l'étudiant ou le professeur, la gestion des fichiers dans Google Drive peut s'avérer rebutante. Toutefois, le service est fiable (selon mon expérience) et très pratique. Il n'est plus nécessaire de posséder un ordinateur pour pouvoir évoluer dans un environnement de travail personnalisé. C'est un gros avantage. Aucun support n'est requis : plus de clé USB, de sauvegarde sur le disque dur, de copie de sécurité de versions multiples ou de perte de documents. Tout est au même endroit, accessible de partout et en tout temps. Je n'apporte plus mon ordinateur à l'école. J'utilise l'ordinateur de la classe et je me branche sur mon profil dans Chrome. Tout y est:
  • Feuille de présences (dans une feuille de calcul)
  • Diaporama de présentation
  • Mini-sondage ou jeu questionnaire, ou formatifs avec les formulaires
  • Vidéo sur YouTube
  • Travaux des étudiants dans des documents texte
  • Courriel avec Gmail
  • etc.etc.

AutoCrat : un assistant dévoué
Pour simplifier la création des documents collaboratifs individuels, j'utilise le script suivant: AutoCrat. Il s'agit d'un bidule gratuit qui s'installe dans une feuille de calcul en deux temps/trois mouvements clics. Ce qui me prenait environ une minute par étudiant (de travail abrutissant, répétitif et comportant un risque d'erreur non négligeable), ne prend plus maintenant que quelques secondes. Ce script ajoute une panoplie de possibilités de personnalisation et réduit risque d'erreur à presque rien. Autocrat peut générer des documents à partir d'un modèle que vous avez créé dans Document texte et des informations contenues dans une feuille de calcul. Ainsi, vous pourriez intégrer votre liste de classe avec les adresses courriel (Gmail), puis créer automatiquement des documents pour chacun des étudiants. Le professeur demeure propriétaire du document, ce qui simplifie la collecte (remise des travaux). Je n'entre pas dans les détails ici, mais il y vraiment un monde de possibilité qui s'ouvre avec ce simple bidule.

Regardez la démonstration suivante pour comprendre de quoi il s'agit (en anglais): 


Accompagnement des étudiants
Ensuite, pour ne pas avoir trop de soutien technique à donner dans Google Drive, j'affiche la liste des noms des étudiants sur mon carnet avec l'hyperlien direct vers le travail de chacun. Ainsi, il suffit de cliquer sur son nom pour accéder au document. Il faut bien entendu être autorisé à accéder au document pour le que lien fonctionne. Cette liste de noms avec les hyperliens est générée automatiquement par une formule dans la feuille de calcul (spreadsheet). La formule génère le code HTML. Je recopie simplement les cellules de la colonne et le tour est joué. J'utilise une page sur un carnet (blogue), mais la même chose peut très bien être intégrée sur une page Moodle par exemple.

Détails techniques
La formule que j'utilise est la suivante : ="<a href='"&L2&"' target='_blank'>"&H2&"</a><br>"
Il vous suffira de remplacer L2 par l'emplacement de l'hyperlien généré par autoCrat et H2 par l'emplacement du nom (texte) sur lequel vous voulez voir l'hyperlien apparaître. Mon explication, en détails dans la capsule suivante:






mercredi 29 mai 2013

L'école de demain

À voir absolument. Je sais, ça dure une heure... mais vraiment, il faut le voir !




L'École de demain, le virage nécessaire pour répondre aux réels besoins d'un élève du 21e siècle
Allocution de Nancy Brousseau, Coordonnatrice des services d'enseignement de la Fédération des établissements d'enseignement privés
Les rendez-vous pédagogiques 2012-2013, L'école de demain dès aujourd'hui
18 janvier 2013 au Collège Régina Assumpta

Visitez le blogue de Nancy Brousseau --> http://nancybrousseau.com/

Contexte et problématique au  niveau de la classe
Méthodes pédagogiques
Curriculum
Évaluation
Aménagement des salles

Mission de l'école : préparer les jeunes pour un futur inconnu dans un monde en constant changement, donc développer leur capacité d'adaptation et d'apprentissage continu.

Qui sont nos élèves?


44 000 élèves des collèges privés ont répondu en 2011
2001
2011
Je suis motivé à l’égard de mes études
77,1%
44,6%
Je fournis le maximum d’effort dans mes études
74,9%
37,1%
Je possède une bonne méthode de travail
70,6%
38,6%
Je suis confiant de réussir mes études
87%
53,5%


Article sur cette étude : http://www.lapresse.ca/actualites/education/201302/22/01-4624261-le-blues-du-secondaire-la-motivation-au-plus-bas.php

L'École est déconnectée de la vie.

Que veulent les élèves? Être respectés, avoir des responsabilités, faire des choix, relever des défis, collaborer et compétitionner, suivre leurs intérêts et leurs passions, créer, s'exprimer et partager, participer

Les jeunes sont-ils motivés par leurs études?
Que veulent-ils?
L'école est-elle adaptée?

Ken Robinson, personnalité parmi les plus influentes en éducation au niveau mondial : voir sur TEDX
L'école est montée pour une époque industrielle:   linéaire, conforme, unique, standardisée.
Les élèves sont classés selon leur âge. Ce critère est maintenant remis en question.
Les raisons d'être de l'école sont aussi remises en cause (l'école n'est plus l'unique endroit pour trouver le savoir, l'information existe en grande quantité et est facilement accessible)

Le monde change, et l'école?
Que sera le monde dans 5 ans? Pourtant l'école est une des institutions qui bouge le moins rapidement avec le clergé. Ceux qui font l'école reproduisent ce qu'ils ont aimé dans l'école... "On a tellement aimé l'école qu'on y est resté".

Le système est-il au service de la pédagogie ou est-ce l'inverse?
Comment les jeunes apprennent-ils aujourd'hui? Comment apprenons-nous?

Quels sont les courants forts en éducation?
Classe inversée, apprentissage mixte, tablettes, téléphone mobile,  cours en ligne, ludification (apprentissage), technologie 1:1 (1 élève = 1 appareil), avan (BYOD),   télévoteurs, infonuagique

On passe donc du renouveau à la techno.

Fin du modèle unique, nouveaux modèles centrés sur l'élève, personnalisé, technologique

En 2019, aux États-Unis, la moitié des cours au primaire et au secondaire pourraient être donnés en ligne si la tendance se maintient ! avantage: liberté-flexibilité (moment, lieu, rythme)

MOOC's, Massive Online Open Courses, cours gratuits en ligne.

Et ça marche, les études le démontrent.

Curriculum : ce qu'on sait ne vaut plus grand-chose, mais ce qu'on sait faire avec ce qu'on sait est important...

Implication pour le profil de sortie, qualités recherchées par le marché du travail des futurs finissants (Tony Wagner, Global Achievement Gap)...
  1. Pensée critique
  2. Collaboration, leadership
  3. Agilité, adaptabilité
  4. Initiative et entreprenariat
  5. Communication orale et écrite
  6. Trouver et analyser l'information
  7. Curiosité et imagination
À propos des évaluations : chercher LA bonne réponse n'est pas une occasion d'apprendre. Il faut valoriser l'erreur et la pensée divergente. L'évaluation prend trop de place. Il faut évaluer autre chose que les connaissances.

Technologie : incontournable, prétexte pour changer les choses, l'appareil n'est pas LA solution, mais la pédagogie qu'il rend possible ou qu'il facilite. L'appareil est a aussi impact sur la motivation (Karsenti ).

Modèle 1 pour 1 est incontournable (un appareil/élève = ce n'est qu'une question de temps)
Avantage aux usages nomades (mobilité)
Sagesse numérique : il faudra choisir ce qu'on fait et ce qu'on fait faire par les machines
La salle de classe est vue comme en cause dans la perpétuation de l'enseignement magistral
Classe idéale : repensée pour collaborer à l'aide des technologies

Solutions:
Effet diligence : les premières voitures ressemblaient aux diligences, le changement se fait progressivement et on a du mal à délaisser ce qu'on connaît pour se lancer dans l'inconnu. Donc, il faut accepter que les choses se passent progressivement.
Approche intégrée: pédagogie (modèle, curriculum, évaluation), technologies (outils, infrastructures), organisation (espace, temps). C'est incontournable, tout est relié. On n'obtient pas de résultat en ne touchant qu'à un seul aspect.

Pédagogie (prof) :
  • Être un apprenant modèle,
  • Se réseauter (Twitter !) et s'adapter 
  • Faire entrer le monde dans sa classe
  • Proposer du travail significatif
  • Personnaliser l'apprentissage

Pour les directions
  • On encourage le réseautage !
Pour le curriculum des élèves:
Diminuer l'emphase sur les connaissances, augmenter celle des compétences et sur les habiletés sociales et émotionnelles. En attendant, l'école a un double rôle : préparer les élèves aux exigences de l'école et à celle du monde réel.

Quel rôle pour l'évaluation : sanction vs apprentissage, laisser place à l'erreur, formuler des questions dont les réponses ne se trouvent pas sur Google!

Du côté des technologies: il faut choisir une stratégie. BOYD semble s'imposer présentement. (nécessite infrastructure et formation des profs)
Organisation de temps et de l'espace : il faudrait imaginer que les choses pourraient changer

Classe idéale:
Collaboration, modulaire, techno

Conclusion:
L'important c'est de rêver et d'avoir de la vision, voir ce qui se passe ailleurs, ne plus prendre de retard. Il faut aussi du courage. Dans monde qui change, les meilleurs sont ceux qui s'adaptent, pas ceux qui reproduisent toujours le même modèle.

Innovation, créativité, curriculum
Nous sommes pris avec notre besoin de tout contrôler.

Les révolutions partent du bas vers le haut, pas l'inverse. Pour les élèves, le système d'éducation, c'est les enseignants et les directions d'écoles.

TIC et réussite

Les objectifs poursuivis dans un projet TIC, en lien avec la réussite, sont divers (entre autres) :

1. Rôle facilitant: répondre à des contraintes inhérentes au programme (logistique, horaire, locaux, stage, etc.)
2. Motivation: améliorer l’expérience globale de l’étudiant et des professeurs (souplesse, personnalisation, enrichissement, offrir des contenus complémentaires, etc.)
3. Qualité: améliorer la qualité de la formation (augmentation de la profondeur des apprentissages réalisés).

Ces trois sphères sont présentes dans les 7 dimensions suivantes (Réf. Jacques Viens, UDM et Daniel Peraya, Université de Genève, 2005, p. 10) :

  1. l’amélioration de l’accès aux informations, ressources et personnes;
  2. l’individualisation de l’enseignement;
  3. l’augmentation/enrichissement des rétroactions – interactions système-apprenant;
  4. l’autonomie/contrôle pour une implication plus grande de l’apprenant dans son apprentissage;
  5. la communication entre acteurs par la coopération, la collaboration et la coélaboration de connaissances/compétences;
  6. la contextualisation des apprentissages dans des situations près de la réalité (activités réalistes, visualisation de phénomènes et concepts, simulations, etc.);
  7. la focalisation sur des apprentissages de haut niveau, dont la métacognition, la réflexion individuelle/collective, le jugement critique à la fois sur le contenu des apprentissages et sur les processus d’apprentissage.

mercredi 17 avril 2013

Examen autocorrigé en laboratoire informatique avec Google FORM


Cette semaine, j'ai réalisé un examen autocorrigé en laboratoire informatique pour mon cours de Philosophie et rationalité. Cet examen compte pour 10% de la session.
Pour préparer cette épreuve -et s'en fut toute une je vous l'assure!- j'ai d'abord fait passer un formatif la semaine dernière avec les mêmes outils.
  • J'ai donc intégré les tests dans un formulaire Google et j'ai développé des formules pour que le test se corrige et compile la liste des erreurs de chaque étudiant.
  • J'ai aussi réservé un laboratoire informatique et j'ai fait une demande pour m'assurer que Google Chrome soit installé sur tous les postes: question d'équité, afin que tous aient accès aux mêmes outils.
  • J'ai demandé aux étudiants d'arriver 10 min à l'avance pour prendre possession de leur poste informatique. 
  • J'ai pris les présences et j'ai compilé la liste des courriels des étudiants présents. 
  • À 8 h 00, j'ai envoyé le formulaire par courriel aux étudiants présents en classe... J'ai demandé le silence total et j'ai sévèrement grondé la première personne qui a chuchoté quelque chose à son voisin... Ce fut le silence...

J'étais loin de penser que, quelques secondes plus tard, la moitié des étudiants auraient les mains levées et que je n'aurais pas de réponse à leur question... J'étais moi-même en train d'essayer de me rebrancher sur mon Google Drive lorsque j'ai réalisé que plusieurs étudiants avaient du mal à accéder au formulaire... Je me suis dit que cela allait passer en quelques secondes et que tout reviendrait à la normale. Les secondes s'écoulaient lentement. Certains étudiants arrivaient à se brancher, d'autres non. Deux étudiantes, ainsi que moi-même ne sommes pas parvenus à nous brancher durant plus d'une heure ! Mystérieusement, pour la majorité du groupe ça fonctionnait (avec quelques interruptions, mais sans perte de données). Il y effectivement eut une panne de plus d'une heure, et cela s'est produit juste au moment de l'examen. Problème.

Je n'avais plus accès à la version texte de mon formulaire (dans mon répertoire Drive!), que j'aurais pu imprimer et distribuer... Double problème. Et, comble d'ironie, la dernière question de l'examen portait sur Internet et la possibilité de vivre au autarcie (autosuffisance, indépendance complète, coupé du monde). Il semble finalement qu'une réponse à laquelle je n'avais pas pensé est qu'Internet détient en germe le potentiel de nous forcer à expérimenter l'autarcie, car en cas de panne, il peut nous isoler complètement! Soyons préparés à cette situation !

Morale de cette histoire : prévoir une version papier prête à imprimer en cas de pépin lors d'un examen informatisé!



vendredi 8 mars 2013

Six conditions d'une intégration réussie des TIC dans les pratiques pédagogiques

À titre de répondant TIC de mon établissement, j'ai l'occasion d'observer des pratiques efficaces et d'autres qui s'avèrent parfois problématiques pour l'intégration réussie des TIC dans les pratiques pédagogiques. Je partage ici quelques idées dans le but de contribuer aux changements en cours à l'intérieur comme à l'extérieur de mon institution. Ces 6 conditions sont un peu comme 6 maillons d'une chaîne visant à s'assurer que l'énergie investie par les différents acteurs d'un établissement d'enseignement produit les meilleurs résultats possibles (réussite, motivation, qualité de la formation, etc.) et que les étudiants en bénéficient réellement. 

Le processus d'intégration n'est pas une succession linéaire d'étapes. Il s'agit plutôt d'un ensemble d'activités qui se déroulent parfois de manière ordonnée et parfois de façon, disons, un peu plus chaotique. Dès qu'un professeur tente d'intégrer les TIC dans sa pratique pédagogique, le processus est en branle. Toutefois, pour que cette démarche individuelle aboutisse et soit couronnée de succès, il est essentiel de franchir chacune des étapes et de remplir les conditions minimales de réussite pour chaque maillon de la chaine.

1. Veille, curation et planification stratégique

Les activités de veilles consistent à collecter les informations pertinentes sur un champ d'activité ou un sujet donné. On peut faire de la veille sur les stratégies d'enseignements, sur les logiciels, sur une discipline en particulier, sur les TIC en général. Veiller, c'est donc collecter de l'information et, souvent, trouver toutes sortes de sources d'inspiration.

La curation consiste plutôt à traiter l'information, à l'analyser, à réfléchir, à se donner une direction, à s'orienter... C'est une étape essentielle pour passer de la veille à la planification.

Enfin, la planification consiste à élaborer une stratégie en se fixant des objectifs (en lien avec la réussite des étudiants, souhaitons-le), en choisissant des moyens de réalisation et en se dotant d'indicateurs ou de cibles à atteindre. L'absence de planification stratégique entrainera des difficultés à comprendre les embûches qui ne manqueront pas de se présenter ainsi qu'à reproduire une expérience qui aurait bien fonctionné, car on ne connaîtra pas bien l'origine de cette réussite.

La planification peut se faire à différents niveaux: individuel, équipe de travail, institutionnel, etc. Il s'avère souvent difficile de faire bénéficier un niveau supérieur des retombées d'une activité n'ayant pas fait l'objet d'une planification à ce niveau. Des initiatives valables, qui reposent sur les acteurs personnels qui les ont initiées, disparaissent la plupart du temps lorsque ceux-ci les laissent tomber.

2. Accès aux outils, matériel, logiciel ou service en ligne

Une fois qu'une activité est initiée ou planifiée, l'accès à certaines ressources est bien sûr une condition de réalisation de cette activité. Un professeur qui n'a pas d'ordinateur, ou qui n'a pas accès à un logiciel en particulier, ou à une connexion sans fil dans sa classe ne pourra pas tenir une activité donnée. Des équipements inadéquats, des logiciels obsolètes, le manque de prises de courant dans les classes, l'éclairage ou le mauvais positionnement d'un écran projecteur ou d'un tableau interactif seront autant de freins à l'intégration dans les pratiques pédagogiques. Il est peu utile de faire de l'accompagnement pédagogique ou de la formation des utilisateurs, si l'accès aux outils n'est pas assuré dès le départ.

3. Assistance technique adéquate

L'installation et le déploiement de certains logiciels ou équipements requièrent bien entendu l'intervention du service informatique. Par la suite, l'assistance rapide est essentielle à l'implantation de nouvelles pratiques. En cas de pépin technique rendant l'outil non fonctionnel ou trop complexe à utiliser (problème de configuration par exemple), il est fort probable que le professeur abandonne son projet et retourne à ses bonnes vieilles pratiques.  Pour mobiliser le service d'assistance technique, il est judicieux de l'impliquer le plus tôt possible dans la planification et dans les décisions. D'autres intervenants peuvent aussi être mis à contribution : Médiathèque, audiovisuel, Communications. Mais attention que cela ne devienne pas une tour de Babel pour l'utilisateur.

4. Formation initiale à l'utilisation

Les besoins de formation sont très variables d'une personne à l'autre. Il importe de s'assurer que la préparation des professeurs est adéquate et qu'ils détiennent les connaissances de base pour se débrouiller avec les outils. Les ressources pour apprendre à utiliser les logiciels et services en ligne sont nombreuses dans le réseau collégial : APOP, Programme Performa, etc.

5. Accompagnement technopédagogique

Il ne suffit pas de maîtriser un outil pour l'utiliser à bon escient. Les changements de pratiques demandent beaucoup d'efforts aux professeurs. Si les bénéfices sont faibles et que la tâche est augmentée, l'expérience sera abandonnée. Un accompagnement adéquat permettra d'exploiter le potentiel d'un outil, et ce, dès les premières utilisations. Les nouvelles pratiques seront dès lors appréciées à leur plus juste valeur. L'accompagnement pédagogique peut se réaliser de diverses manières: à travers une communauté de pratique ou par un suivi individuel. Pour des ressources extérieures à votre institution, voir, entre autres, la Vitrine technologies-éducation, l'APOP, Performa, AQPC, etc.

6. Évaluation des impacts (pour les étudiants)

Finalement, un retour sur l'expérience vécue et une évaluation des impacts, à partir des objectifs, des indicateurs ou des cibles (planification de départ) est l'occasion d'ajuster le tir, de publiciser les bons coups et tirer les conclusions sur ce qui a peut-être moins bien fonctionné. En gardant à l'esprit l'impact pour les étudiants, on s'assure de mettre les efforts là où ça compte. À cette étape, la participation intéressée d'un palier supérieur est importante, afin d'assurer la pérennité des initiatives valables, ou d'interrompre une activité cadrant moins avec les grandes orientations. L'évaluation conduit tout naturellement à la veille, à la curation et à la planification, ce qui amorce un nouveau cycle.

jeudi 21 février 2013

Inspirant

Tandis qu'on discute de FAD, une vidéo qui propose une vision inspirante et qui ouvre sur un monde de possibilités, dont plusieurs sont déjà en train de se réaliser...




vendredi 18 janvier 2013

Présentation du profil TIC au comité programme GT



-->>Lien vers la présentation pour la prise de note (allez à la dernière diapo S.V.P.)--<<

Présentation à l'ITHQ le 21 janvier 2013 au local 1,16 à 10h30

Documentation citée ou complémentaire...
RÉSEAU DE RÉPONDANTES ET RÉPONDANTS TIC, « Profil TIC des étudiants du collégial, Exploiter les TIC pour apprendre et collaborer » [en  ligne]
(consulté le18/01/2013)

DUPONT, Huguette, « Profil TIC – Témoignages de REPTIC, Mai 2011 à Septembre 2012, Synthèse des grilles d’entrevue » [en  ligne]
(consulté le18/01/2013)